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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 15:03



" La hideuse société de tyrans et d'esclaves où nous nous survivons ne trouvera sa mort et sa transfiguration qu'au niveau de la création. "

                                                                                                  Albert CAMUS.


L' acte cursif sur les promontoires phalliques n'est que le reflet aquatique de Narcisse survolant, hic et nunc, les êtres bicéphales aux ongles longs, aux interstices badigeonnés de landes paludéennes. Je noircis les gravats belliqueux d'encre marine dans un spasme hémophile maquillant une nervosité lancinante, clamant dans les lisières auréolées de chants concentriques les lueurs opales de la nuit béatifiante, adjacente, attenante, écarlate. Porté ad patres aux nues rougeâtres où les goélands argentés s'essaient au vol contre vents et marées, piquant du nez dans les maelströms tourbillonnant, je complexifie mes moi (s) à l'extrême pôle des essaims organisés. Je suis sans être dans l'obscurité régnante tel un pâtre vaquant à des plaisirs libidineux, menant le troupeau avachi de vie castratrice vers les pâturages luxuriants. Je brais dans le néant crépusculaire, dans les vacuités hémiplégiques, voulant toucher le plus profond de votre ça assujetti aux miasmes du post-modernisme. Des constellations lagunaires planent au-dessus de ma topique désincarnée égayant mon mutisme schizoïde. Des arachnides opiomanes tissent leur toile arachnéenne contre ma conscience misanthropique. Dans les rus sinueux où des feuilles chlorotiques surnagent, je pose lestement mes pieds filiformes, cela exalte mon système endocrinien et crée un sursaut extatique à l'épicentre de mon hypothalamus asthénique. Dans les temps pénultièmes, je m'essayais à croire avec dévotion à l'infini bonheur, source de chaleur irradiante créant un halo lumineux à la crête de mon occiput.

Dieu parcourait les ans avec l'intime conviction que l'homo sapiens sapiens pouvait devenir la réincarnation de la félicité ici-bas. Je me trompais de voie, le ballast était spongieux, empli de croûtes pouilleuses, de fait, je pris un sentier paroxystique, paradoxal vers les cieux lucifériens où traînaillaient les "human being", esclaves de leur topique exiguë.

Vint le jour où je me mis à boire le calice aux relents de Château Margaux et de Chiroubles avec cette pointe acidulée de vin pubertaire enflammant mon gosier et mon oesophage d'une volupté paradisiaque. Je ne pus plus me séparer de ce nectar aphrodisiaque aux vertus sympathiques colorant mes bajoues d'un pourpre soleil caressant le nadir. Vint la musique dodécaphonique, chromatique, diatonique, pentatonique exacerbant mon intellect idiomatique, l'imprégnant d'un éther édenique. Les Symphonies organiques se succédèrent aux creux de mes neurones exaltés, libérant les synapses dans un élan synchrone. Ma toxicomanie mélomaniaque débuta ex nihilo pour atteindre un point de non retour. Impossible, à ce jour, d'établir une cure thérapeutique en vue de me désaccoutumer de ce songe psychodysleptique.

Depuis lors, j'entends ourdir, empiriquement, les élytres des coléoptères noirs d'ébènes bruissant dans mon système nerveux aboulique, tenant une permanence pour les jours de festivités joviales. Mon foie pituitaire acclame le nard roboratif sept jours sur sept, et mon groin morveux tient la couperose en amitié. Plaisirs hédoniques.

Parfois, replié dans mes dépendances, je sursaute d'effroi au son du cor métallique dans les chambrées contiguës, et mon âme atrabilaire, aux accents ajourés de libellules verdoyantes, clabaude dans les phasmes érotomanes. Le caméléon, nécrosé de bulbe rachidien, butine mes parois nasales de sa langue oblongue, démesurée, râpeuse de pigmentation hirsute. Je ne peux pas le discerner dans la pénombre claquemurée grâce à son mimétisme persifleur. Je prends peur aux entournures, et la phobie langoureuse aux battements des tam-tams tribaux assassinent mon épiderme hérissé. Mes yeux glauques, exorbités de transes hermaphrodites, crèvent les murs lézardés, tâtonnant à l'aube naissante l'objet de mon délire inextinguible. CAMELEON ! JE T' AURAI ! D'une gifle monumentale contre les briques sanguinolentes, mes doigts s'émiettent en mille monticules de chairs viciées de putréfaction mortifère, le sang aux exhalaisons de stupre cultuel telle une cataracte ombilicale explose contre le plafond aux lierres grimpants de salive sardonique. Je bêle dans la noirceur catatonique, la bouche éléctrisée de monstres hideux aux têtes chimériques !



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commentaires

A
bonjour , cher philippe<br /> putain, ça c'est un délire addictique puissant<br /> anitaya
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P
<br /> Oui<br /> Mon blogrank ne reflète pas la réalité...<br /> <br /> Bonne journée Anitaya.<br /> <br /> <br />

Philippe Goron

  • : Le blog de Philippe GORON
  • : Mouvement de néantisation a-mystique, et destructuré de l'écriture a-contemporaine, se situant hors de l'espace et du temps en un point nodal de l'âme mécanisée. Apocalypse de la forme, du fond et de l'êtreté. Non une nihilisation, ni un nihilisme post-moderne in situ, mais un nouveau mouvement littéraire trans-personnel , trans-genre, trans-génique, humanoïde chrétien : le NEANTISME, ultime étape du dernier homme avant son effondrement biologique, et sa transformation bio-technologique totale.
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