19 avril 2009
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Tu es mort !
Dans les tourments d'une solitude glaciale de transsubstantiation
Un lendemain brumeux rubicond chuchotant l'échinococcose
Tu étais ce Rex luminescent parmi la plèbe amorphe
Assoiffé de vie
Tu courais après les jours béats
Je ne suis pas bien !
Dies Irae langoureux au tempo monotone de sphinx antiques
Tu es mort !
Et je t'aimais
TU ES MORT !
Comme ces ifs antédiluviens pourrissant dans les faisceaux solaires
J'ai tant de choses à me reprocher
Tu es mort !
Martèlement sourd contre ma tempe excédée de rides concentriques
Un ruissellement pluvieux s'écoule de mon iris éclaté de chair nécrosée
Je bois le calice jusqu'à la lie
Le porte au frontispice de ma conscience-spleen
Ex-voto sur le tombeau vert-de-grisé où ton corps d'éphèbe repose éternellement
Je saigne de la vacuité que tu as laissée choir dans mon âme de lucioles aux aurores opalescentes
Je crie à l'injustice terrestre !
Dieu qui es-tu pour disposer à ta guise des corps ?
Pourquoi ?
Fauché dans les élans pubertaires aux atours chatoyants
Le piano de la cathédrale gothique aux accents runiques écorche ma fibre sentimentale
Et, ce résidu de ton être acacia écorne ma houle piteuse
TU ES MORT !
Requiem frappant les viscères des cloportes chromatiques
Les chiroptères à la nuit hululent dans un vol frivole de giboulées printanières
Les chiennes minaudières ont éructé sur ton catafalque au halo de gerbes multicolores
J'ai mal !
Une boule de suie grise-noire amère comprime mon épiglotte obsolescente
Je noie mon chagrin étrusque dans les agonies blafardes de ton endormissement déjà lointain !
William BLAKE
Dans les tourments d'une solitude glaciale de transsubstantiation
Un lendemain brumeux rubicond chuchotant l'échinococcose
Tu étais ce Rex luminescent parmi la plèbe amorphe
Assoiffé de vie
Tu courais après les jours béats
Je ne suis pas bien !
Dies Irae langoureux au tempo monotone de sphinx antiques
Tu es mort !
Et je t'aimais
TU ES MORT !
Comme ces ifs antédiluviens pourrissant dans les faisceaux solaires
J'ai tant de choses à me reprocher
Tu es mort !
Martèlement sourd contre ma tempe excédée de rides concentriques
Un ruissellement pluvieux s'écoule de mon iris éclaté de chair nécrosée
Je bois le calice jusqu'à la lie
Le porte au frontispice de ma conscience-spleen
Ex-voto sur le tombeau vert-de-grisé où ton corps d'éphèbe repose éternellement
Je saigne de la vacuité que tu as laissée choir dans mon âme de lucioles aux aurores opalescentes
Je crie à l'injustice terrestre !
Dieu qui es-tu pour disposer à ta guise des corps ?
Pourquoi ?
Fauché dans les élans pubertaires aux atours chatoyants
Le piano de la cathédrale gothique aux accents runiques écorche ma fibre sentimentale
Et, ce résidu de ton être acacia écorne ma houle piteuse
TU ES MORT !
Requiem frappant les viscères des cloportes chromatiques
Les chiroptères à la nuit hululent dans un vol frivole de giboulées printanières
Les chiennes minaudières ont éructé sur ton catafalque au halo de gerbes multicolores
J'ai mal !
Une boule de suie grise-noire amère comprime mon épiglotte obsolescente
Je noie mon chagrin étrusque dans les agonies blafardes de ton endormissement déjà lointain !
William BLAKE