6 juin 2009
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" Détruis tout bien et tout mal, les décombres sont semblables. Détruis les anciennes habitations d'hommes et les anciennes habitations d'âmes ; les choses mortes sont des miroirs qui déforment. Détruis, car toute création vient de la destruction. "
Marcel SCHWOB.
Dans les gynécées blanchâtres aux parfums diffus de valérianacées aphrodisiaques, j'observais les Egéries endormies, auréolées de satin diaphane. Des lauriers aurifères reposaient sur leurs cheveux écarlates. De leur frêle corps suave aux contours tendres, harmonieux, allégres, s'exhalaient, par photons enivrants, des odeurs de gynériums et de muscats. Mon coeur-caféine palpitait d'une jouissance inextinguible à la vue de ce tabernacle paradisiaque. Je noyais mon chagrin mnésique, opiacé, âcre, en suspension dans l'iris protéiforme, dans leurs draps immaculés, cristallisés de senteurs aurores et marines.. Ma topique-foultitude, parsemée de miasmes infects, s'imbibait aux creux de leurs cuisses musquées apaisant ma course démente vers le Styx et le léthé amnésique. Leur épiderme feutré aux myriades de scintillants câlins frôlait ma nuque filigrane de désirs chryséléphantins. Le songe opalescent peuplé de mondes ambrosiaques aux constellations-nirvana ratiocinait dans les gouffres amers de mes pensées sauvages aux parures démoniaques. Les couches limbiques inspiratrices de poèmes lyriques aux effleurements ronéotypés flânaient dans leurs âmes mortifères concassées de sonnets élégiaques. Les moustiques spoliateurs crissaient dans la béance médiumnique, et elles s'arrachaient des lambeaux de chairs avec une vivacité morbide, brûlées par des conglomérats purulents, rougeâtres, laiteux. Ma plume phagocytée par des chiroptères vampirisants continuait à tâtonner sur le papier verglacé dessinant des idéogrammes schizophrènes aux allures cabalistiques. Leur bouche ravinée me susurrait des mots hirsutes aux pôles de mon équation subliminale. O ! Egéries divinatrices ! Continuez votre travail illusoire contre mes tempes calcaires où ruisselle un fleuve d'abondantes créatures-parasites agitant mon cortex euphorique d'imaginations outrecuidantes. Vous êtes toutes là dans mes souvenances carbonifères exaltant mon tropisme lunaire de vos miaulements instigateurs. Dans vos chambrées radiophoniques aux ondes limpides, j'irai coucher dans l'attente primesautière de vos lits étoilés. Le tabès luciférien n'atteindra pas vos endroits paisibles, car je suis pur comme le cristal éclatant. Votre souffle odoriférant violentera mes neurones abouliques créant la prose universelle ! Egéries ! Vous êtes mes inspiratrices éternelles !
Marcel SCHWOB.
Dans les gynécées blanchâtres aux parfums diffus de valérianacées aphrodisiaques, j'observais les Egéries endormies, auréolées de satin diaphane. Des lauriers aurifères reposaient sur leurs cheveux écarlates. De leur frêle corps suave aux contours tendres, harmonieux, allégres, s'exhalaient, par photons enivrants, des odeurs de gynériums et de muscats. Mon coeur-caféine palpitait d'une jouissance inextinguible à la vue de ce tabernacle paradisiaque. Je noyais mon chagrin mnésique, opiacé, âcre, en suspension dans l'iris protéiforme, dans leurs draps immaculés, cristallisés de senteurs aurores et marines.. Ma topique-foultitude, parsemée de miasmes infects, s'imbibait aux creux de leurs cuisses musquées apaisant ma course démente vers le Styx et le léthé amnésique. Leur épiderme feutré aux myriades de scintillants câlins frôlait ma nuque filigrane de désirs chryséléphantins. Le songe opalescent peuplé de mondes ambrosiaques aux constellations-nirvana ratiocinait dans les gouffres amers de mes pensées sauvages aux parures démoniaques. Les couches limbiques inspiratrices de poèmes lyriques aux effleurements ronéotypés flânaient dans leurs âmes mortifères concassées de sonnets élégiaques. Les moustiques spoliateurs crissaient dans la béance médiumnique, et elles s'arrachaient des lambeaux de chairs avec une vivacité morbide, brûlées par des conglomérats purulents, rougeâtres, laiteux. Ma plume phagocytée par des chiroptères vampirisants continuait à tâtonner sur le papier verglacé dessinant des idéogrammes schizophrènes aux allures cabalistiques. Leur bouche ravinée me susurrait des mots hirsutes aux pôles de mon équation subliminale. O ! Egéries divinatrices ! Continuez votre travail illusoire contre mes tempes calcaires où ruisselle un fleuve d'abondantes créatures-parasites agitant mon cortex euphorique d'imaginations outrecuidantes. Vous êtes toutes là dans mes souvenances carbonifères exaltant mon tropisme lunaire de vos miaulements instigateurs. Dans vos chambrées radiophoniques aux ondes limpides, j'irai coucher dans l'attente primesautière de vos lits étoilés. Le tabès luciférien n'atteindra pas vos endroits paisibles, car je suis pur comme le cristal éclatant. Votre souffle odoriférant violentera mes neurones abouliques créant la prose universelle ! Egéries ! Vous êtes mes inspiratrices éternelles !